Petit dictionnaire des "petites phrases" à éviter avec une femme stérile
- Tout ça c’est dans ta tête, c’est psy-cho-lo-gique (ben non, en fait, c’est dans le ventre que cela se fait un enfant)
- Fallait pas commencer si tard aussi, c’est de ta faute (tu as parfaitement raison, j’aurais du commencer à 14 ans, avec mon voisin de palier, quand mes ovocytes étaient au top)
- Tu y penses trop, tu focalises (promis, entre deux injections d’hormones et trois prises de sang j’essaierai de ne pas y penser)
- Tu te mets trop de pression (donc c’est de ma faute ?)
- Tu verras, ça viendra quand tu t’y attendras le moins (là, je me m’y attends plus du tout, pourtant, cela ne « vient » toujours pas)
- Les enfants, c’est pas ce que tu crois, c’est un peu de bonheur, et beaucoup de problèmes (alors, ça ne te dérange pas qu’on échange nos situations ?)
- Tiens, tu as un petit ventre, tu nous caches quelque chose ? (oui, un bon cocktail de LH, d’œstradiol et de progestérone)
- N’attends pas trop avant de commencer à faire des enfants, après ce sera peut-être trop tard (oui, vraiment je me tourne les pouces en attendant que la cigogne retrouve mon adresse)
- Tu sais, après 35 ans, c’est plus difficile (je sais, même avant en fait)
- Moi, à ta place, j’arrêterais ces traitements, rien de mieux que la méthode naturelle (moi à ta place, j’aurais la décence de me taire)
- Ben alors, vous avez perdu la recette ? (là j’avoue devant tant de finesse, les mots me manquent…)